Abracadabra est un mot connu de tous et prononcé pour la plupart lors de notre tendre enfance. Excepté ses allusions à la magie, nous ne sommes que trop peu à saisir et à l'appliquer selon son sens initial.

Ce mot très ancien prend ses origines de l'hébreux « 'Ah Brakha Dabar » signifiant littéralement « La parole est bénédiction » ou encore « Arba dak arba » signifiant « Le quatre opprime le quatre » faisant allusion aux quatre éléments et à notre pouvoir sur ceux des autres ou sur les nôtres (Mais nous y reviendrons plus tard...). Il fut utilisé à travers l'histoire pour guérir ou prévenir les maladies telles que la fièvre en portant une amulette autour du coup avec ce mot inscrit plusieurs fois, sous forme de pyramide inversée, en y enlevant à chaque fois une lettre à la fin.

Et bien oui ! Avec nos mots, nos pensées, nous créons la réalité, notre réalité et celle d'autrui. Par exemple, lorsque l'on répète toute sa vie à un être depuis l'enfance qu'il est stupide ou laid, il finit par le croire et construit son identité en fonction du regard de l'autre, sans se donner la chance de faire émerger le vrai Soi. Sans nous en rendre forcément compte, nous sommes soumis aux projections des autres et construisons bien souvent des personnalités en portant ces masques ne nous appartenant pas, simplement parce que l'on nous les a fait porter. 

Le pouvoir des mots est d'une puissance incroyable, pas uniquement au niveau du verbal, mais également dans le mental. Comme une sorte de malédiction, ces mots, ces fréquences résonnent dans notre être pour nous charger de mémoires qu'il ne restera plus qu'à libérer. Et ce n'est pas chose simple lorsque c'est profondément ancré dans nos cellules !

Alors comment faire pour opérer une reprogrammation ? En maîtrisant nos pensées et nos paroles. Ce vieil adage prend tout son sens lorsque l'on dit qu'il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. Sachant que les mots ne sont pas sans impact, que va-t-on choisir de dire ? Sachant que lorsqu'une pensée est répétée sans cesse, elle crée une connexion neuronale si forte (à l'image d'un petit ruisseau qui, par le fait d'utiliser toujours le même chemin, se transforme en cours d'eau puis en rivière). N'est-il pas possible de créer un autre chemin à ce courant qui, à force d'emprunter cette nouvelle voie, deviendra son chemin naturel ?